Assiste-t-on à un "effet Qui veut être mon associé" ? Dix jours après la diffusion du dernier épisode du nouveau concept de M6, la chaîne - qui souhaitait démocratiser l'entrepreneuriat - peut se targuer d'une première satisfaction : selon une étude réalisée par YouGov pour Maddyness, 68% des 1005 répondants ont entendu parler de celle-ci et 42% l'ont regardée (dont 25% plusieurs fois). Pour un concept qui n'a pas grand chose à voir avec les succès de la chaîne (Top Chef, Pékin Express...), c'est un pari réussi !

Autre bon point pour la chaîne, lorsqu'on leur explique le pitch de l'émission, 61% des répondants estiment qu'elle "démocratise le monde de l'entrepreneuriat et des startups". Un enthousiasme qui fait écho au succès marketing et parfois commercial que connaissent les startups qui ont eu la chance de participer à l'émission. Parmi les projets qui ont le plus marqué les téléspectateurs, on trouve Constant & Zoé, Les Tontons Afro et Les Cartes de Lulu.

Une image positive de l'entrepreneuriat

En revanche, difficile de parler - du moins pour l'instant - d'un effet QVEMA. 46% des répondants ont ainsi déclaré que le concept ne les intéressait pas. La startup nation n'est donc pas encore une réalité ! Et seuls 46% des téléspectateurs qui ont regardé l'émission ont changé d'avis sur l'entrepreneuriat, contre 47% qui n'ont pas évolué sur la question. Sur ce dernier point, c'est plutôt une bonne nouvelle car 54% des interrogés disent avoir une image positive de l'entrepreneuriat, contre 6% une image négative (et 33% ni positive ni négative). L'émission a-t-elle surfé sur cet engouement ou y a-t-elle justement contribué, difficile à dire.

Plus étonnant en revanche, 43% des répondants se disent prêts à investir dans une startup - s'ils avaient les moyens de le faire - contre 46% qui ne sont pas intéressés. Et, surprise, parmi les freins à l'investissement, l'aversion au risque n'arrive pas en tête ! Pour 47% des interrogés, c'est le manque de connaissances qui constitue un frein majeur. Le fait que cela soit trop risqué arrive tout de même en deuxième position, avec 40% des réponses. La préférence pour d'autres types d'investissements comme l'immobilier ne recueille, étonnamment, que 23% des réponses. À défaut de faire naître des vocations d'entrepreneur·e, "Qui veut être mon associé" a peut-être lancé une nouvelle génération de business angels !