Plus que jamais, les conséquences douloureuses du réchauffement climatique se font sentir. Cet été, les français ont en pris conscience plus que jamais affrontant la canicule, la sécheresse et désormais les orages ravageurs. D’autant que ce phénomène ne cessera de s’intensifier si nous ne faisons rien pour y palier, selon les experts du GIEC.

Nombreuses sont les startups françaises a tenter d'apporter leurs solutions technologiques afin de résoudre l'équation du dérèglement climatique. Parmi elle, Enercool a conçu une peinture permettant de mieux isoler son logement. Maxime Claval, ingénieur thermicien déjà familier aux audits énergétiques et autres bilans carbones, nous raconte la genèse de son idée.

La paternité comme élément déclencheur

En 2017, alors que le Nantais devient papa et s’imagine le monde que connaitra son fils à horizon 2100, Maxime décide de répondre à l’appel de l’entrepreneuriat et de trouver des solutions pour adapter nos sociétés aux nouvelles conditions climatiques tout en contribuant à la diminution de la dette CO2 dont hériteront fatalement nos enfants.

Fin 2020, il fonde alors ENERCOOL et inspiré des maisons blanches qu’on trouve fréquemment sur les côtes des pays chauds, l’ingénieur développe une peinture réflective fabriquée en France.  Rapidement, Maxime lance une bouteille à la mer sur un groupe Facebook d’entraide locale pour dénicher des profils avides de donner du sens à leur travail en agissant pour la planète. Adeline Constant et François Randgé tombent sur sa publication et partageant ses valeurs rejoignent l’aventure toute fraiche.

Une peinture, trois effets

Et pour cause, en renvoyant les rayons du soleil la peinture résistante aux UV fait baisser la température des bâtiments. Elle limite l’inconfort de ses occupants et la consommation de climatisation dans le même temps. En outre, à la différence de la chaux utilisée dans les Cyclades ou en Turquie, la peinture réflective pensée par Maxime Claval et ses associés s'adapte aux climats continentaux et ne se délave pas par temps de pluie.

Les résultats des études d’impact sont sans appel. Une fois la peinture réflective à 83% enduite sur le toit, la température dans la structure diminue de 6° en moyenne et, de manière passive, la consommation de climatisation chute, quant à elle, de près de 40%. Une baisse non négligeable d’un point de vue écologique, mais aussi économique quand on connait la récente flambée des prix de l’énergie.

Toit, toit mon toit

À ce jour Maxime, Adeline et François interviennent principalement auprès des entreprises et des collectivités, sous réserve qu’ils disposent d’un toit plat. " Ceux sont les premiers à faire l’objet d’obligation en matière environnementale " explique Adeline. Mais à long terme, le trio entend bien repeindre l’ensemble des toits du parc immobilier français. Le bénéfice de leur entreprise serait alors considérable puisqu’une économie de 40% sur toutes les dépenses énergétiques associées aux climatisations de l’hexagone représenterait l'équivalent de la production annuelle d'un réacteur nucléaire.

Pour ce faire, ils commercialisent leur peinture aux particuliers qui n’ont plus qu’à l’appliquer. Et comme les plans locaux d’urbanismes nous contraignent souvent à respecter certaines normes esthétiques, ENERCOOL travaille au développement de peintures teintées qui pourront bientôt recouvrir et assurer le respect de l'architecture traditionnelle.