À partir de 2005, des agriculteurs et des éleveurs mais aussi des industriels ou encore des artisans soucieux de se constituer un patrimoine ou un revenu supplémentaire, ont fait le choix d’investir dans des centrales photovoltaïques de taille conséquente - plusieurs centaines, voire milliers de m2 - pour produire de l’électricité via des modules solaires et la revendre à des tarifs avantageux au premier producteur et premier fournisseur d’électricité en France, EDF. Dès lors, le parc photovoltaïque français n’a cessé de se développer. Mais après des années d’activité, ces installations de première génération sont aujourd’hui vieillissantes, moins performantes et parfois esseulées, leurs partenaires techniques initiaux ayant depuis mis fin ou changé d’activité.

Des centrales fatiguées et esseulées

Outre la potentielle déperdition d’énergie qui entraînerait en moyenne entre 10 à 30 % de sous-performance et donc de manque à gagner, la désuétude de certains composants de la centrale (point chaud sur un panneau, chute de tension sur un câble, court-circuit etc.) fait courir un risque d’incendie majeur aux exploitations des propriétaires. " Aux risques techniques vient s’ajouter le risque assurantiel. La sur-sinistralité des centrales photovoltaïques rend les assureurs de plus en plus frileux à l’idée de couvrir ces installations à tel point que des acteurs majeurs de l’assurance se retirent du secteur ", constate Rémi Berthon cofondateur d’Ener Pacte, société lyonnaise qui, depuis 2016, propose aux porteurs de projet d’énergie verte, différents services pour faciliter la transition énergétique.

Assurer les performances économiques pour la transition écologique

C’est en partant de ce constat et animée par l’envie de contribuer à l’atteinte des objectifs nationaux fixés en matière de transition énergétique, que la société Ener Pacte s’est donnée pour mission de sécuriser ces installations et garantir à leurs propriétaires les revenus issus de la production d’énergie solaire sur la période restante du contrat d'obligation d'achat signé avec EDF, d’une durée totale de 20 ans. " Nous avons lancé un service holistique appelé Serenity, un contrat longue durée qui nous lie aux propriétaires de centrales photovoltaïques et nous engage à améliorer leur productivité. Concrètement, nous avons développé notre logiciel Resolution qui, comme son nom l’indique, permet la réalisation d’un diagnostic poussé de l’état global d’une centrale mais aussi - à l’inverse des solutions développées par la concurrence - d’identifier les actions nécessaires à mettre en œuvre pour remettre en état la centrale et parfois même booster sa capacité de production par rapport à son état antérieur. Le coût des opérations de maintenances préconisées est ensuite rapporté à la rentabilité prévisionnelle et c’est sur cet excédent de rentabilité qu’Ener Pacte se rémunère sachant que, post intervention, le gain de production s’élève, en moyenne, à 27 % ", explique le cofondateur.

Une rémunération au succès qui nécessite une levée de fonds

Paradoxalement et compte tenu de la sous-performance des centrales vieillissantes alors que le parc photovoltaïque français continue de croître, la production d’énergie solaire - bien que croissante -, diminue lorsqu'elle est rapportée au nombre de centrales en fonctionnement. " La performance n’est pas au rendez-vous ", constate Rémi Berthon. De fait, la mission d’Ener Pacte est colossale et la traction commerciale du service Serenity – qui se rémunère au succès - bien réelle.

Pour développer son offre Serenity et après plusieurs levées de fonds dont le cumul s’élève à 7 millions d’euros, Ener Pacte a lancé une campagne de financement sur Lita. Elle servira à financer les étapes de prises en main, d’audit et de mise en œuvre des préconisations faites à ses clients.