Avec aujourd’hui 13 licornes sur le marché européen, le secteur de la FoodTech est en pleine croissance et représente un écosystème stratégique pour la France. Et pour cause, terre d’agriculture et d’industrie agroalimentaire, elle dispose de nombreux atouts pour innover au service des enjeux de l'alimentation et de l’environnement. Comme dans d'autres secteurs historiques, la Tech initie ou accélère les innovations.

C’est notamment le cas de la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’accès à une alimentation saine. Face aux chiffres alarmants : 10 millions de tonnes de produits sont jetés chaque année en France. La Tech permet de rapprocher acteurs agricoles et industriels d’une part, et clients à la conscience écologique grandissante d’autre part.

La Tech : pour créer la connexion de la fourche à la fourchette

Les chiffres du gaspillage alimentaire sont éloquents et concernent tous les maillons de la chaîne. Du côté des agriculteurs ou des industriels, les volumes de produits à sauver du gaspillage se comptent en tonnes chaque semaine. Il s’agit par exemple de fruits et légumes “hors calibres”(trop petits, trop gros ou biscornus) ou de produits transformés mal étiquetés. A l’inverse, les consommateurs qui veulent agir, ne peuvent tout au plus sauver que quelques kilos. Une équation difficile à résoudre, à laquelle la Tech a permis d’apporter des solutions.

Par exemple, en offrant une plateforme pour déclarer les volumes de produits ou fruits et légumes qui vont être gaspillés, la Tech permet d’abord d'agréger l’offre des agriculteurs et industriels et de proposer une offre complète de produits invendus aux consommateurs. Ensuite, via une app de gestion des commandes, elle pilote les flux physiques des produits, des champs ou des usines, jusqu’au domicile des consommateurs. Enfin, elle garantit  une meilleure transparence entre consommateurs et fournisseurs, pour assurer qualité et juste répartition de la valeur. In fine, la Tech vient offrir un canal direct entre producteurs voulant sauver leurs produits du gaspillage - qui représentent environ 5% de leur stock - et des clients qui souhaitent agir, qu’ils habitent à la campagne ou au cœur des villes.

Tech : prédiction et personnalisation en accord avec les besoins des producteurs et consommateurs  

En plus d’ouvrir une voie entre production et consommation, xla Tech permet de mieux satisfaire ces  deux acteurs. Elle est à la fois un outil prédictif et de personnalisation. Pour les consommateurs, ils peuvent choisir parmi le large éventail de produits à sauver, agrégés sur une seule interface, tout en simplifiant  grandement les courses du quotidien. Ils peuvent donc consommer de façon “responsable” au plus près de leurs besoins et de leurs goûts . Cette simplicité, ajoutée à l’avantage économique - jusqu’à 40% moins cher - rend le geste écologique encore plus attrayant !

Pour les producteurs, la Tech permet d’identifier les besoins et de prévoir les quantités nécessaires. En effet, plus d’inconnues concernant les volumes qui seront vendus : la demande des consommateurs remonte instantanément la chaîne, pour que la quantité des produits qui circule soit exactement la bonne. C’est donc du gaspillage, du travail et des coûts en moins.

Des solutions Tech solides à (toujours) optimiser

Si de nombreuses solutions ont vu le jour ces dix dernières années pour répondre aux mieux aux attentes des producteurs et des consommateurs, le chemin à parcourir est encore long. Il est notamment encore possible de connecter de plus en plus de producteurs et d’industriels, afin de réduire davantage le gaspillage. Pour cela, l’automatisation des flux physiques, la connaissance des stocks en temps réel, la prédiction des produits “exclus” et des besoins grâce à l’Intelligence Artificielle, seront des atouts de taille demain. Enfin, il est encore possible de faciliter encore plus les courses hebdomadaires, et ainsi de réduire le temps qui y est consacré - représentant aujourd’hui 2h41 par semaine selon l’INSEE - et la charge mentale qui en résulte.

Pour un passage à l’échelle, des investissements - humains et financiers - sont nécessaires, et doivent être accompagnés par l’engagement de l’ensemble des protagonistes du secteur. Ils sont aidés par l’intérêt grandissant des profils Tech pour les sujets environnementaux et sociétaux. Ainsi, des cursus de formation sont nécessaires pour encourager cette sensibilisation et accroître le vivier de talents,  motivé pour accompagner le changement au sein du secteur agro-alimentaire vers une approche plus verte.