10 mars 2022
10 mars 2022
Temps de lecture : 3 minutes
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Le métier d’ingénieur informatique devrait rester sous tension d'ici à 2030

La Dares et France Stratégie viennent de publier leur panorama des « Métiers en 2030 » en confrontant les grandes tendances du passé aux évolutions attendues de cette décennie. Le panorama anticipe la création de 115 000 emplois d’ingénieurs informatiques entre 2019 et 2030.
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Depuis quelques années déjà, les métiers de l’informatique - du développement web à l’ingénierie spécialisée en passant par le web design - ont le vent en poupe et se révèlent de plus en plus indispensables pour les sociétés. Si bien que startups et grandes entreprises sont engagées dans une véritable guerre des talents pour attirer ces profils. Cette tendance ne semble pas prête de se calmer, selon les conclusions du dernier panorama des " Métiers en 2030 ", publié ce 10 mars, par la Dares (direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques ) et France Stratégie. 

De nombreuses créations de postes

Pour réaliser cette étude, qui permet de mettre en perspective les grandes évolutions qui contribueront à façonner l’emploi et le marché du travail dans les années à venir, ses auteurs ont confronté les chiffres de créations nettes d’emploi et les départs en fin de carrière à des modèles macroéconomiques, afin de pouvoir réaliser un exercice de prospection basé sur des données concrètes et des méthodes vérifiées. 

Parmi les éléments relevés par l’étude, on s’aperçoit, sans surprise, que la tendance et les besoins du métier d’ingénieur informatique surpassent en effet les autres professions, aux côtés des métiers du soin, puisque 5 des 15 professions les plus dynamiques relèvent du soin. En matière de création d’emplois nette, le panorama anticipe la création de 115 000 emplois d’ingénieurs informatiques entre 2019 et 2030, soit une croissance de 26% des effectifs.

Si les ingénieurs informatiques seront peu à se renouveler d’ici 2030 du fait de départs en fin de carrière, puisque le métier est relativement jeune, les opportunités continueront de fleurir grâce à la création nette massive d’emplois dans ce secteur plébiscité. Si les tensions de recrutement existent déjà dans ce métier, elles sont amenées à perdurer et se maintenir à horizon 2030, selon les conclusions de l’étude. En effet, des métiers continueront de se créer dans ce domaine, de nombreux jeunes s’orienteront dans cette voie, mais les besoins des entreprises seront toujours croissants sur ces sujets.

Les métiers de l’industrie retrouvent des couleurs

Forte de cette analyse de données, la Dares et France Stratégie identifient en conclusion quatre grandes catégories de métier en 2030 : 

  • Les métiers de première expérience (vendeurs, serveurs, employés administratifs);
  • Les métiers qui ont du mal à attirer (agriculteurs, personnels de ménage, ouvriers textiles…);
  • Les métiers de seconde partie de carrière (cadres commerciaux, aides à domicile, cadres de la banque et assurance…);
  • Les métiers attractifs (ingénieurs informatiques, cadres de l’industrie, du bâtiment et des travaux publics…).

Parmi les autres métiers identifiés comme attractifs, il est intéressant de noter la présence de professions du secteur industriel et de la construction, qui n'ont pas toujours la cote, surtout en terme de pénibilité. " Avec les objectifs bas carbone à atteindre fixés par le gouvernement, certains secteurs se voient revalorisés, comme celui de la construction, avec 100 000 emplois supplémentaires à prévoir, puisque ces métiers verdissants seront au coeur des problématiques de rénovation et d’adoption de technologies renouvelables et environnementales ", estime pourtant Cécile Jolly, cheffe de projet chez France Stratégie. 

Pour ce qui est des métiers industriels, " si l’emploi industriel se réduit depuis plusieurs années, les politiciens prennent conscience des problèmes de coût et d’indépendance que posaient les longues chaînes d’approvisionnement. Ils mettent donc en place des politiques publiques de revitalisation industrielle, qui freinent l’externalisation des fonctions dans l’industrie et permettent de contribuer à maintenir les postes du secteur ", conclut-elle.