Smartphones, ordinateurs, objets connectés… 9 milliards d’appareils seraient en circulation dans le monde. Selon une étude du think tank The Shift Project, le numérique représenterait même 3,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. S’il continue sur cette lancée, le secteur pourrait peser deux fois plus en 2025. Plusieurs facteurs permettent d’expliquer cette forte croissance : généralisation du smartphone, explosion du trafic de données mobiles, essor des objets connectés, etc. Et bien que l’efficacité énergétique des outils numériques progresse, elle n’est pas suffisante pour enrayer la hausse d’émissions générée par l’augmentation des usages. Dès lors, comment limiter l’empreinte environnementale du numérique ? 

Le rôle clé des entreprises

Pour faire face à l’urgence climatique, les entreprises et leur DSI doivent prendre leur part et faire de la lutte pour la sobriété énergétique une priorité. Mais comment ? C’est à cette épineuse question qu’ont tenté de répondre Jérémie et Julien, deux anciens de Capgemini avec l’appui de leur CTO, Gautier, ancien de SeniorAdom. “Nous observions depuis quelques années une responsabilité environnementale croissante des entreprises, estime Jérémie Veg, CEO de Sopht. Mais selon nous, ce qui est encore plus intéressant, c’est de constater que les Directions RSE s’appuient davantage sur les métiers pour amorcer une réelle réduction des émissions de GES. Et le numérique en fait clairement partie”.

Persuadés que la Tech est porteuse de réponses pour réduire son impact environnemental, les trois associés ont lancé fin 2021 Sopht, une GreenTech spécialisée dans le greenIT. Cette solution, qui s’adresse aux DSI des entreprises, leur permet de mesurer leur empreinte environnementale (équipements et usages) mais aussi de piloter et d’automatiser la décarbonation de leurs environnements IT. De quoi accompagner les organisations dans leur transformation éco-numérique afin qu’elles ne soient plus tentées de tout miser sur la compensation carbone. Julien Rouzé, CPO de Sopht, explique : “Décarboner un patrimoine IT, c’est avant tout ramener du rationnel dans le pilotage des opérations d’une DSI. Autrement dit, à travers les différents modules de notre plateforme (monitoring multi-cloud, pilotage des assets IT, analyse des usages, etc.), nous apportons une vue GreenOps de bout en bout qui devient un levier d’optimisation et de réduction”.

“Le succès de Sopht passera par notre capacité à contribuer et à travailler main dans la main avec certains acteurs de l’écosystème”, conclut le CEO Jérémie Veg qui veut cibler en priorité les Grands Comptes.