Une Fintech née à un moment de ruptures

Alain Mady-Fetherstone et Denis Saada ont eu une bonne intuition, en 2019, en créant, Betterway, le premier compte dédié à la mobilité durable des salariés qui offre la possibilité aux entreprises de participer au financement des déplacements de leurs collaborateurs.  “La solution Betterway est née à un moment de rupture. Une rupture technologique, d’abord, avec la mise sur le marché de batteries moins onéreuses et plus recyclables. Une rupture d’usage, ensuite, avec la pandémie qui a, d’une part, entraîné une baisse drastique de l’utilisation des transports en commun avant de rendre les abonnements moins pertinents en raison de la démocratisation du télétravail total ou partiel et, d’autre part, fait émerger une prise de conscience collective quant à la nécessité de diminuer l’empreinte carbone de ses déplacements. Enfin, une rupture législative et réglementaire avec la promulgation, en 2019, de la loi d’orientation des mobilités qui oblige les entreprises de plus de 50 salariés à avoir un dialogue social relatif à la mobilité suivie de la parution du décret du 9 mai 2020 qui a mis en place le “forfait mobilités durables.” explique Alain Mady-Fetherstone, cofondateur de Betterway.

À ces trois ruptures s’ajoute l’inflation qui favorise l’adoption de cette solution complètement défiscalisée. Depuis sa création, Betterway a convaincu plus de 100 entreprises de mettre en place ce pass mobilité durable, le tout au bénéfice de plus de 40 000 employés. La traction indéniable de l’offre a permis à Betterway de réaliser une première levée de fonds de 1,5 million, en décembre 2020, auprès d’Aster Capital. Aujourd’hui la startup de la fintech réalise une levée de fonds de 4 millions d’euros avec Edenred pour accélérer le développement de la mobilité durable en entreprise.

Une vision stratégique partagée

Edenred et Betterway partagent une vision stratégique en termes d’avantage aux salariés. À tel point qu'avant même de rentrer au capital de la startup, Edenred et Betterway avaient déjà conclu un accord commercial. Et pour cause, Edenred avait d’ores et déjà travaillé sur une offre mobilité avec des tickets dédiés conçus sur  le même modèle que celui les tickets restaurants, mais la proposition de Betterway étant plus aboutie, il semblait plus pertinent pour Edenred de devenir un partenaire de la startup et de distribuer sa solution plutôt que de voir de nouveaux concurrents arriver sur le marché. Aussi depuis septembre 2022, tous les clients existants d’Edenred qui proposaient déjà à leur salariés une solution mobilité sont passés sur Betterway et l’ensemble des commerciaux d’Edenred pitche désormais la startup comme étant l’unique solution digne de ce nom.

Une relation gagnant-gagnant

Betterway a reçu d’autres propositions, mais force est de constater qu’il y a beaucoup de synergie dans ce binôme. Pour adresser un marché aussi large, on ne pouvait compter que sur l’expert des avantages salariaux. Le partenariat commercial va nous offrir la possibilité de profiter de la force de frappe de l’inventeur du titre-restaurant - l’avantage préféré des Français - et l’alliance capitalistique de développer l’activité en renforçant le crédit mobilité pour réaliser notre ambition commune : rendre les mobilités durables accessibles à tous, dès aujourd’hui. Pour Edenred, ce partenariat et cet investissement représentent un moyen efficace de combler un trou dans la raquette avec un bon product market fit qui leur permet de saturer leur offre pour vaincre la concurrence.”  assure Alain Mady-Fetherstone.

Un engouement partagé par Ilan Ouanounou, Directeur général d’Edenred France : “Le financement des mobilités par les entreprises est un sujet naissant, mais qui, assurément, va prendre de l’ampleur dans les années à venir parce qu’il est au confluent de deux problématiques : celle pouvoir d’achat des salariés et celle du développement responsable pour les entreprises qui doivent inviter leurs salariés à évoluer vers des mobilités plus douces. Le marché est particulièrement important puisque les entreprises ne consacrent aujourd’hui pas moins de 3 milliards par an à la mobilité de leurs salariés et tout porte à croire qu’elles y consacreront 1 milliard de plus dans les années à venir. ”