24 novembre 2021
24 novembre 2021
Temps de lecture : 3 minutes
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L'optimisme règne chez les dirigeants d'entreprise pour 2022

FTI Consulting a interrogé, pour HSBC, plus de 7000 dirigeants dans le monde travaillant dans 14 secteurs différents, sur leur vision et leurs postes d'investissement en 2022. Si l'optimisme est de rigueur, la pandémie a laissé des plaies qu'il faudra panser.
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Crédit : Cam Adams

Près d’un tiers des 7 300 entrepreneurs interrogés - présents sur tous les continents - reconnaissent que la pandémie a engendré une baisse de leurs recettes. Pas question pour autant de s’inquiéter. Ils sont même plutôt optimistes (66%), estimant que leur société va connaître une croissance au cours des 12 prochains. Pour plus de la moitié d’entre eux (56%) celle-ci dépassera même les 10%.

Néanmoins, le réalisme est de rigueur et la majorité des dirigeants reconnaissent qu’un retour à la situation d’avant crise n’est pas pour demain. La Chine sera probablement la première à y revenir, à l’horizon juillet 2022, suivie de l’Inde (août 2022) et des Etats-Unis (septembre 2022). La France et l’Allemagne devront attendre encore un an de leur côté (décembre 2022), Singapour, deux ans. Une situation due à l’arrêt de certaines usines et la croissance des coûts.

Les menaces liés à la chaîne d'approvisionnement

Malgré ces indicateurs plutôt encourageants, 87% des entreprises estiment que le Covid-19 aura un impact durable sur leur business (92% pour l’Asie). La résurgence du virus est perçue comme une menace de premier ordre pour 40% des dirigeants, un chiffre qui chute à 30% si on se concentre sur la France. Sans doute en raison des mesures prises jusqu’ici par le gouvernement et d’un taux de vaccination relativement élevé. Le second point de tension qui pourrait faire basculer la santé des entreprises est la baisse du nombre de clients qui pourraient vouloir réduire leurs dépenses.

Des difficultés concernant la chaîne d’approvisionnement sont aussi à prévoir pour 71% des entrepreneurs avec la croissance des coûts et le retard dans la circulation des biens et des services suivi du manque de disponibilité des matières premières. Ce qui conduira inévitablement à une difficulté d’approvisionnement. Pour plus de la moitié de la population (58%), cette situation affectera fatalement le commerce international. La startup R-Pur en a par exemple fait les frais pendant la crise comme de nombreux constructeurs de vélo. Résultat, un quart des dirigeants français pensent que les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement auront un impact négatif sur leur croissance.

Les stratégies de développement

Les entrepreneurs partagent tous les mêmes priorités : faire croître leurs recettes (35%), gérer leurs dépenses (33%), développer de nouveaux marchés (31%) et investir dans les nouvelles technologies (31%). Pour doper leur croissance et réduire au maximum les risques, les entreprises vont principalement investir sur les points suivants : les marchés internationaux, la chaîne d’approvisionnement, les nouvelles technologies et la formation des collaborateurs.

L’environnement entre également dans les considérations des dirigeants comme un levier de croissance. Un quart d’entre eux envisagent de mettre en oeuvre un programme de développement durable. Les principaux sujets qu’ils souhaitent adresser sont l’environnement (86%) et la gouvernance (74%). Avec dans le détail, un focus sur la réduction du plastique, une baisse de la consommation énergétique, l’investissement dans l’économie locale ou encore le choix d’une chaîne d’approvisionnement plus durable. La pandémie a également permis de mettre sur la table la question du bien être des salariés (39%), poussant ainsi les sociétés à travailler sur l’égalité salariale (38%) ou encore la réduction des discriminations (34%). Des résultats qui soulignent une prise de conscience, sans doute accélérée par la pandémie.