En quittant la fintech Bling, Benjamin Daudignac, Louis Roblin et Baptiste Vilain ont pris conscience de leur rythme de vie sédentaire : " On avait un mode de travail soutenu et on ne faisait pas de sport, on venait en scooter le matin et on repartait en scooter le soir. Quand nous avons quitté la startup, on a voulu adopter un mode de vie plus sain en bougeant plus notamment ", se souvient Benjamin Daudignac. Ils se sont intéressés aux applications encourageant à marcher mais n’ont pas trouver de solutions qui leur convenait. " On a trouvé des choses sur la cryptomonnaie qui ne nous séduisaient pas. On a voulu rendre actif les moins sportifs autour du principe de move-to-earn grâce à la gamification. C’est ce qui nous démarque. ".

Ils ont lancé l’application Macadam en octobre 2022 et rencontrent très vite le succès. En quelques mois à peine, leur solution comptabilise un million d’utilisateurs dont 500.000 actifs. Ces derniers engrangent des récompenses au gré de leurs pas avec la possibilité de les transformer en euros, en bons d’achat chez les partenaires ou en don pour des œuvres caritatives. " Nous reversons une partie des bénéfices issus de la publicité. De plus en plus d’annonceurs d’envergure nous sollicitent. Les marques veulent s’inscrire dans la démarche et l’idée de faire bouger les gens. ". Peu à peu, les annonceurs de Macadam devraient s’intégrer directement à la gamification de l’application.

Le 1er barreau de l’échelle du développement

Aujourd’hui concentrés sur la marche, les trois associés prévoient de s’attaquer plus largement à l’idée même de mouvement et de récompenses pour les actifs. " Se lever de son canapé pour faire une activité plutôt que de scroller, c’est déjà bouger. ". Désireux de mettre les Français en mouvement, quelque soit la façon de faire, les jeunes dirigeants sont aussi présents en Espagne et en Italie mais commencent à se tourner vers l’Europe avant de se lancer à la conquête de l’Ouest. " On pense qu’on a une marque assez forte pour mettre les américains en mouvement " , sourit Benjamin Daudignac qui se fixe l’objectif des dix millions d’utilisateurs d’ici la fin 2023.

Pour autant, les associés ne voient Macadam que comme la première marche d’un projet plus grand, celui de créer un app studio mobile. " Nous voulons agir sur différentes verticales, répéter chaque fois la recette avec un code gamifié pour des applications mobile consumer autour de la santé, l’éducation, le social, le wellness … ". Macadam pourrait donc être la première application d’une longue série.