Afin d’accompagner les jeunes pousses françaises dans leur développement à l'international, Huawei organise, cette année, le 8e tour de France de son concours Digital InPulse (DIP). " Ce sont 70 startups françaises qui ont été soutenues par notre programme Digital InPulse depuis sa création en 2014. Aujourd’hui, nous sommes impressionnés par le dynamisme incroyable de la French Tech et nous sommes fiers d’avoir modestement contribué à ce succès mondial ", a déclaré Linda Han, déléguée générale de Huawei en France.

Chacune des six étapes a lieu dans différentes régions de l’Hexagone et récompense deux lauréats parmi une dizaine de projets finalistes pour leurs solutions innovantes consacrées à la lutte contre le réchauffement climatique. " Nous avons décidé que le thème de DIP serait cette année la GreenTech car nous croyons chez Huawei que la technologie est un levier de la nécessaire transition écologique ", a ajouté Linda Han. Le premier prix est doté d’un soutien financier de 30 000 euros, le second lauréat obtient quant à lui une dotation de 20 000 euros. Les douze lauréats partiront ensuite (dans la mesure du possible et en fonction des restrictions sanitaires) en Chine du Sud pour rencontrer des clients potentiels et des acteurs du marché asiatique.

Dans les locaux de l’incubateur H7, à Lyon, ITEN et Biomede sont montées sur le podium après avoir été choisies par le jury parmi les six startups sélectionnées pour leurs projets qui participent à la protection de l’environnement. " Le programme Digital InPulse est une véritable opportunité pour les entrepreneurs et entrepreneuses ", a souligné Cédric Denoyel, président de l’incubateur H7. Au-delà d’un soutien financier essentiel, il leur permet d’accéder aux marchés internationaux et de rejoindre un réseau professionnel important pour leur développement. Pour soutenir la croissance et l’impact de ses jeunes entreprises, l’écosystème entrepreneurial de la région lyonnaise a besoin de ce type d’initiative. "

ITEN, une micro-batterie solide rechargeable sans matériaux toxiques

Les batteries sont l’un des sujets clés dans la course contre le réchauffement climatique car nous avons terriblement besoin d’elles comme alternative aux énergies fossiles. Leur fabrication reste toutefois problématique à cause de leurs matériaux non recyclables et polluants comme le lithium. ITEN a remporté la première place pour sa solution innovante destinée à remplacer les petites batteries qui se trouvent dans les montres, les objets connectés, les cartes bancaires, les capteurs de bâtiments intelligents, certains outils médicaux ou les labels électroniques sur les étagères des supermarchés… Leur technologie aux multiples brevets est une micro-batterie solide recyclable et rechargeable, sans lithium métal, sans matériaux toxiques ou inflammables. Capable de stocker de grandes densités d’énergie, elle se charge à 50% en moins de 60 secondes, 80% en moins de cinq minutes et possède une durée de vie de 10 à 20 ans. Surtout, elle résiste à de hautes chaleurs (jusqu’à 70°C, bientôt 85°C) ce qui est essentiel non seulement pour la vie de la batterie, mais aussi pour pouvoir les souder sur les circuits comme n’importe quel autre composant. Elle est aussi résistante aux basses températures (-20°C, bientôt -40°C).

ITEN travaille également avec des universités et des entreprises lyonnaises pour mettre au point des protocoles plus efficaces et moins coûteux pour ses micro-batteries. Une initiative nécessaire alors qu’une directive européenne demande aux industriels de faire disparaître les piles à boutons non rechargeables d’ici à 2030 et que les objets connectés ne cessent de se miniaturiser et de demander de petites (mais durables) quantités d’énergie.

Biomede, des plantes pour recycler les métaux lourds des sols agricoles

Le lithium n’est toutefois pas le seul métal problématique pour l’environnement : dans les sols agricoles, le plomb, le cuivre, le chrome, l’aluminium ou encore le cadmium sont souvent présents et indétectables. Ils ralentissent la croissance des plantes, les rendent plus vulnérables aux attaques ou les empêchent d’atteindre leur plein potentiel. En France, 80% des sols sont pollués et les moyens d’y remédier sont très coûteux et ne sont souvent pas complètement efficaces. La solution de Biomede a séduit le jury car elle s'appuie sur la phytoextraction - utiliser des plantes dites hyperaccumulatrices pour absorber ces métaux présents dans la terre. Elle s’articule en quatre temps : diagnostiquer les champs concernés, concocter un mélange de graines adéquat, les laisser pousser, puis extraire et réutiliser le cuivre absorbé par les végétaux. Moins chère et naturelle, la méthode de la jeune pousse participe à l’économie circulaire.

Désignée Pépite France Agriculture Innovante et classée dans le top 500 World Deeptech, Biomede assainit déjà des champs de vignes de la région depuis sa base à Ecully. Mais la startup compte étendre son impact à l’international, en Chine, par exemple, où les sols des côtes sont particulièrement pollués par les métaux lourds suite à la rapide industrialisation du pays, notamment autour des zones minières.

Encore deux étapes pour Digital InPulse 2021

Le concours aura également lieu à Nice et Strasbourg, les 14 et 21 octobre, où une dizaine de startups sélectionnées présenteront leurs projets innovants autour de l’économie circulaire, les énergies vertes, le bâtiment intelligent, la réduction des déchets ou la ville durable. La viabilité de l’entreprise et la qualité du business plan seront au cœur des critères du jury pour sélectionner les lauréats qui auront l’opportunité de remporter un soutien financier et l’accompagnement de Huawei sur les marchés asiatiques.

Maddyness, partenaire média de Huawei