Les données scientifiques alarmantes sur le réchauffement climatique et le nouvel échiquier énergétique dessiné par la crise en Ukraine, renforcent encore la place que prend le sujet au coeur des foyers. Pour répondre à ces nouveaux besoins, l’énergéticien doit sans cesse innover. "L’innovation chez Engie est fondamentale, appuie Jean Bertrand-Hardy, directeur Stratégie, business development et innovation d’Engie BtoC. Notre mot d’ordre est de consommer moins et mieux, c’est-à-dire, décarboner la consommation de nos clients. Pour y arriver, nous avons recours à l’innovation." Pour avancer rapidement et développer de nouvelles manières de penser les solutions de demain, Engie travaille depuis plusieurs années avec les startups.

Développer des synergies

L’énergéticien organise régulièrement des appels à projets et des concours, afin de détecter de nouvelles technologies ou de nouveaux procédés. Dans certains cas, il n’hésite pas à investir dans certaines d’entre via son fonds Engie New Ventures, qui compte déjà une petite trentaine de sociétés.

Pour franchir une étape supplémentaire, l’énergéticien a également créé un startup studio qui a fait émerger six entreprises : La Belle Batterie, Green Move, Antilope, Les nouveaux propriétaires, Enogrid et Spoors. "La collaboration avec les startups n’est pas facile, il faut apprendre à leur laisser de l’autonomie" , reconnaît Jean Bertrand-Hardy, "nous avons appris avec le temps et nous y arrivons bien aujourd’hui" , se réjouit le directeur Stratégie, business development et innovation.

Preuve en est avec la startup grenobloise Lancey, qui développe un radiateur intelligent capable de stocker et distribuer l’électricité intelligemment. "Engie a investi dans notre société et est à notre board. Ils nous aident dans notre développement sur des questions commerciales par exemple" , explique Claire Houzé, bras droit du CEO de Lancey. "Nous bénéficions d’une grande visibilité grâce à eux, en étant à Viva Tech, par exemple, mais aussi de crédibilité. Si Engie a investi dans notre entreprise, c’est qu’il y avait une innovation intéressante derrière" et cela rassure les acteurs de l'écosystème - futurs clients ou investisseurs. Les deux acteurs sont, d’ailleurs, en train de lancer une preuve de concept ensemble cette année afin de tester "une première synergie" et préparer l’industrialisation de la jeune pousse, dont le carnet de commandes se remplit rapidement.

A travers les partenariats qu’il peut nouer avec les startups, Engie travaille sur les produits et services d’aujourd’hui et de demain. Preuve en est de l’importance de ces sociétés, plusieurs d’entre elles ont travaillé avec l’énergéticien sur ces trois axes stratégiques de développement : le pilotage de la consommation énergétique, la performance des équipements proposés et les solutions de production autonome. 

Mieux piloter sa consommation

"Pendant très longtemps, la relation des consommateurs à l’énergie était inexistante, mais aujourd’hui, ils sont de plus en plus impliqués sur ces sujets qui deviennent majeurs dans les foyers. On observe une dynamique qui se développe autour d’une meilleure gestion de l’énergie" , constate Jean Bertrand-Hardy, directeur Stratégie, business development et innovation d'Engie BtoC, qui devrait encore se renforcer avec la crise en Ukraine. Pour répondre à ces enjeux, Engie a développé deux offres : Mon Pilotage Elec et Mon Pilotage Gaz. "C’est un sujet essentiel, car la gestion de la consommation permettrait de faire jusqu’à 15 % d’économie d’énergie, selon les chiffres de l’Ademe" , pointe Jean Bertrand-Hardy, avant de préciser leur contenu. 

Au-delà des fonctions "classiques" de pilotage, l’énergéticien en a ajouté une supplémentaire. "Les consommateurs peuvent déterminer en amont le budget annuel qu’ils veulent dépenser en gaz, notre solution va s’adapter afin d’ajuster la consommation tout en préservant son confort." Pour développer cette solution, Engie s’est appuyé sur le thermostat intelligent de Netatmo - une startup rachetée par Legrand. Mon pilotage Elec facilite également la gestion à distance de la température de chaque pièce et permet de réaliser des micro-régulations du réseau pour éviter les coupures sans dégrader le confort du consommateur. Sur ce service, Engie a collaboré avec la startup Tiko, qui transforme les convecteurs d'ancienne génération en convecteurs connectés.

Faire évoluer nos appareils (chaudière, radiateur, etc.) pour les rendre plus performants et économes fait partie du deuxième pilier d’Engie. L’énergéticien s’est rapproché et a investi dans la startup grenobloise Lancey Energy. Une solution qui trouve particulièrement sa place avec les énergies renouvelables. Si le client demande une température à 19°C pour 17h, le radiateur va utiliser un maximum l’énergie des panneaux solaires entre 14h et 16h, où ils sont le plus efficace, puis laisser la température redescendre ensuite à 19°. Le soir, si un complément est nécessaire, le radiateur utilisera l’énergie stockée dans la batterie.

Engie travaille aussi sur les solutions de production autonome et d’autoconsommation avec l’offre My Power par exemple, ou le développement de communauté énergétique autonome où la production de quelques foyers permet de fournir les besoins des autres logements. En associant son expertise et sa force de frappe à l'agilité et l'innovation des startups, Engie tente de répondre à des enjeux vitaux qui nécessitent d'agir vite.