1. Se déconditionner du salariat

Le premier piège à éviter est celui de la reproduction d’un mode de pensée salarial. Travailler en indépendant nécessite l’adoption d’une véritable démarche entrepreneuriale, c’est-à-dire avec un rapport à l’argent et une gestion bien à part. Quelle que soit la forme juridique adoptée pour exercer, il faut faire très attention aux notions de salaire, de revenu, de chiffre d’affaires, de tarifs… Car il ne faut jamais oublier que les indépendants n’ont pas de congés payés, de droit au chômage ni autres avantages du salariat. De la même façon, les charges sociales et autres taxes à s’acquitter doivent être bien calculées pour évaluer correctement les tarifs à appliquer à ses prestations. C’est tout son rapport à l’argent qu’il faut reconsidérer, en profondeur.

2. Repenser son parcours professionnel

Les freelances ont la chance de pouvoir inventer leur parcours professionnel avec une flexibilité que beaucoup envient. Il serait dommage de ne pas profiter de cette souplesse pour faire ce qu’on a réellement envie de faire et de dessiner un chemin sur lequel on a vraiment envie d’avancer.

3. Définir son workstyle

Dans le même type d’idée, il est absolument essentiel de prendre conscience qu’en freelance, les frontières entre vie privée et vie professionnelle sont à reconstruire. Il est illusoire de croire qu’on peut faire une distinction nette entre les deux quand on est indépendant. Le mieux est donc de transformer ce danger en opportunité et de construire un système global dans lequel style de vie et de mode de travail se rencontrent et s’enrichissent mutuellement. C’est ce que nous appelons le workstyle : faire se rencontrer les envies personnelles et le mode de travail.

4. S'entourer des bonnes personnes

Ce point est clé : S’entourer des bonnes personnes pour ne pas s’isoler socialement, pour ne pas prendre de mauvaises décisions évidemment, mais aussi et surtout prendre du plaisir à collaborer avec des personnes qui partagent une même vision du métier et de sa façon de travailler.

Ce conseil soulève aussi l’idée qu’il faut savoir faire appel aux bonnes personnes si besoin pour gagner du temps et de l’argent in fine. Enfin, croire que tout est possible en étant 100% seul, me semble totalement illusoire.

5. Faire attention aux faux-amis

Depuis quelques mois de nombreuses initiatives visant à " aider " les freelances naissent chaque jour. Il est très important de bien faire la distinction entre les services qui apportent réellement quelque chose de positif et les autres. Je pense notamment aux plateformes pour freelances qui sous couvert de proposer des missions et de connecter les entreprises et les indépendants font, pour beaucoup, plus de mal que bien en tirant les prix vers le bas et en baissant le niveau de qualité des prestations vendues.

6. Apprendre, apprendre, apprendre

C’est certainement le meilleur conseil à donner à tous les freelances. Mais malheureusement trop peu connaissent leurs droits à la formation, voire ignorent qu’ils ont un droit à la formation professionnelle ! Même les micro-entrepreneurs ont un budget annuel alloué par l’Etat pour se professionnaliser en freelance. Le monde change tellement vite qu’il est dangereux de ne pas acquérir de nouvelles compétences régulièrement ou de se faire accompagner pour optimiser sa démarche. 

7. Tout le monde s'en fout

Oui en fait, je pense qu’il est important de faire prendre conscience à tous les freelances, qu’en fait tout le monde s’en fout. Personne ne se souciera de leur niveau de revenu, de leurs compétences ou de leurs envies. Il est donc primordial d’apprendre à valoriser ses savoirs, et de maîtriser à la fois le marketing et la communication pour se faire entendre subtilement mais efficacement. Il est essentiel d’apprendre à se prendre en main et de se bouger efficacement pour construire une activité solide, prospère et épanouissante.

Article initialement publié le 13 février 2018