Actus par Maddyness avec Business France
écrit le 7 novembre 2022, MÀJ le 10 juillet 2023
7 novembre 2022
Temps de lecture : 4 minutes
4 min
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L’international, facteur clé de succès des startups françaises de l'IoT

Reconnue pour la qualité de ses ingénieurs et son savoir-faire en matière de design, la France a de nombreux atouts à faire valoir sur le marché en plein essor de l'internet des objets. En 2023, plusieurs rendez-vous internationaux attendent les startups spécialisées avec le CES de Las Vegas ou l'IFA de Berlin.
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Fibre optics by Adobe (Business France)

De l'électronique grand public à l'e-santé, les objets connectés font partie de notre quotidien. Nous portons une montre connectée à notre poignet, interrogeons l'assistant vocal de notre enceinte connectée, pilotons notre maison intelligente à l'aide de notre smartphone. La sphère professionnelle est aussi séduite par le phénomène. Avec le concept d'industrie 4.0, les industriels équipent leurs sites de production pour améliorer leur consommation d’énergie et multiplient les initiatives permettant de mesurer la chaleur, la pression ou les vibrations de leurs équipements.

En 2022, le nombre d'objets connectés en circulation dans le monde s'élève entre 50 et 80 milliards selon un chiffre tiré d'un livre blanc dédié à l'Internet des objets (IoT) que publie Business France. Un marché appelé à connaître une croissance exponentielle. Selon une étude de la GSMA, une association regroupant les opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile, le marché mondial de IoT s’élèvera à 1 100 milliards de dollars hors matériels (dispositifs, modules et puces) à l’horizon 2025.

Qui pour prendre la relève de Netatmo et Withings ?

Sur ce marché porteur, la France a des atouts à faire valoir. "La France est connue dans le monde pour la qualité de ses ingénieurs et son savoir-faire en matière de design", avance Romain Gaillac, chef de projet IoT, hardware et robotique chez Business France. 

400 entreprises françaises se sont déjà positionnées sur ce créneau des objets connectés. Certaines ont connu un développement à l'international comme Netatmo (smart home), Withings (montres et e-santé), Parrot (drones), Coyote (GPS), Ledger (portefeuilles de cryptomonnaies), Devialet (systèmes audio) ou Sigfox (réseau bas débit longue portée). 

Selon Romain Gaillac, l'offre française de l'IoT s'appuie sur un écosystème particulièrement soudé. "Autour des pôles de compétitivité, des CCI, des régions, de la French Tech ou de Bpifrance, tous les acteurs font bloc." Avec l'IoT Valley, près de Toulouse, la France dispose aussi d'un pôle européen de référence. 

Agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française, Business France joue sa partition pour conduire les pépites hexagonales à l'assaut de l'Europe (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, pays scandinaves), des Etats-Unis, de l'Asie du Sud-Est ou du Moyen Orient, les régions du monde les plus porteuses pour l'IoT.

Ce cap vers l'export devient un passage obligé pour atteindre un marché de taille critique et trouver des investisseurs. Le principal obstacle dans le développement des acteurs français réside, en effet, dans la difficulté à lever des fonds. "A la différence des startups du software qui proposent des services dématérialisés, leurs consœurs du hardware doivent procéder à des financements significatifs et de long terme pour lancer la production de grandes séries", poursuit Romain Gaillac.

La France, première délégation étrangère au CES

Pour donner de la visibilité aux jeunes pousses, Business France, et ses 250 conseillers internationaux, les accompagne sur les grands rendez-vous de la planète IoT. La cuvée 2023 débutera du 5 au 8 janvier par le Consumer Electronic Show (CES). Comme pour les éditions précédentes de cette grand-messe de la tech, le pavillon France représentera la première délégation étrangère avec quelque 200 startups accompagnées. Cette année, trois verticales sont à l'honneur : la santé, la green tech et la mobilité.

"Avec les retombées médias d'un tel événement, le CES donne de la visibilité à une jeune pousse, estime Romain Gaillac. Elle y présente son prototype et renforce son écosystème par réseautage". Une fois que la startup est connue et son produit commercialisable, la startup va à la rencontre des distributeurs et des revendeurs à l'IFA de Berlin (du 1Er au 5 septembre). Les spécialistes BtoB prendront, eux, le chemin de l'IoT Solutions World Congress de Barcelone, salon spécialisé dans l'e-santé ou l'industrie 4.0.

L'expert rappelle toutefois qu'il ne faut pas partir trop tôt sur des marchés aussi concurrentiels que les Etats-Unis. "Il convient tout d'abord de faire ses preuves en France. Selon l'expression consacrée, l'export commence en France."

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